Les médiateur·ices :
Nous somme actuellement trois médiateur·ices (voir définition plus bas) à l’Atelier des Jours à Venir :

Chloé Jaubert · Associée salariée et co-gérante
Contact : chloe.jaubert@joursavenir.org
Chloé a rejoint l’Atelier des Jours à Venir en 2021.
Chloé a suivi une formation en biologie et a obtenu en 2016 son doctorat en virologie sur la réplication du génome du virus de l’hépatite C (UMR5234). Durant cette période, elle a été l’une des représentantes des étudiant·es au sein de la commission de l’école doctorale et a été un membre actif de l’association des Doctorants et Docteurs en Biologie de Bordeaux (2D2B). Elle a ensuite effectué un post-doctorat sur les G-quadruplexes et leurs rôles dans la réplication du VIH-1 (U1212 / UMR5234). Puis elle a rejoint l’équipe d’Antoine Coulon à l’Institut Currie (UMR3664 / UMR168) en tant qu’ingénieur de recherche et chef de laboratoire, travaillant sur l’épigénétique des fonctions du génome dans l’espace et le temps. Afin d’enrichir ses recherches, elle s’intéresse depuis 2015 à la philosophie des sciences.
Par ailleurs, Chloé est une militante féministe qui, en 2018, a co-créé l’association « Les Flux » promouvant la réappropriation du savoir gynécologique. Elle anime notamment des ateliers d’entraide. Elle se forme également au Planning Familial en tant que conseillère conjugale et familiale, développant des compétences d’écoute et d’accompagnement des personnes dans le domaine de la sexualité dans ses dimensions émotionnelles, relationnelles et sociales.

Livio Riboli-Sasco · Associé salarié
Contact : livio@joursavenir.org
Livio Riboli-Sasco a suivi une formation en biologie et en écologie à l’École normale supérieure de Paris. Il a obtenu son diplôme en 2005 dans le cadre du master « Approches interdisciplinaires du vivant », initié et dirigé par François Taddei et Ariel Lindner. Il a ensuite coordonné le soutien des étudiants pour mettre en place le programme doctoral Frontiers in Life, dans lequel il s’est inscrit en 2007, après avoir terminé ses études à l’Ecole Normale Supérieure. En 2010, il a soutenu une thèse de doctorat en biologie théorique et philosophie de la biologie, proposant un cadre pour analyser comment les transitions évolutives peuvent être interprétées par rapport à l’évolution du traitement de l’information dans les systèmes vivants. Livio poursuit une activité de recherche en philosophie des sciences, en étroite collaboration avec Francesca Merlin et il est chercheur associé à l’Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques (IHPST, CNRS/Paris 1).
En 2005, il a cofondé avec des amis l’association Paris-Montagne qui propose depuis une dizaine d’années divers programmes de sensibilisation pour les jeunes issus de communautés marginalisées. Au cours de ces années, avec Leïla Perié, Anne Le Goff et Bojan Markicevic, il s’est impliqué dans des activités scientifiques dans les pays de l’ex-Yougoslavie, en Palestine (Cisjordanie et Gaza) et en Égypte. Leur objectif était de fournir un espace pour poser des questions ouvertes aux jeunes.
En 2011/2012, en équipe avec Anne Le Goff, il a dirigé la conception complète d’un programme de licence innovant pour l’Université Paris Descartes et a dirigé la première année de mise en œuvre. Insatisfait des possibilités de mettre en œuvre des approches plus radicales dans la recherche et l’éducation au sein des universités, il a contribué avec des amis à la création de la société coopérative l’Atelier des Jours à Venir.
Cela a ouvert la voie à de nombreuses collaborations. Il collabore avec Bruno Latour pour le projet Mode d’Existences et enseigne ensuite avec Mélodie Faury en Humanités scientifiques à Sciences Po Paris & Reims, sur l’invitation de Latour. Plus tard, Bruno Latour lui proposera de créer le programme Nouveaux Commanditaires – Sciences, ce qu’il fera avec les coéquipiers de l’Atelier des Jours à Venir.
Au début des années 2010, il cherche ses racines au Pays Basque, où l’Atelier des Jours à Venir a commencé à implanter des formations et des ateliers. Après de nombreuses activités et discussions, l’idée folle d’ouvrir un centre de recherche a émergé, car il semblait qu’il pourrait y avoir un fort alignement en termes de valeurs avec les mouvements citoyens très actifs dans la région et que ce centre pourrait être soutenu par les nouvelles organisations politiques et territoriales (Communauté d’Agglomération Pays Basque). Depuis lors, il a commencé à apprendre l’euskara à partir de zéro avec l’intention de pouvoir bientôt travailler en basque au Pays basque, tout en poursuivant des collaborations fructueuses dans toute l’Europe.

Loretxu Bergouignan · Salariée
Contact : loretxu.bergouignan@joursavenir.org
Loretxu Bergouignan a rejoint l’Atelier des Jours à Venir en avril 2024.
Loretxu vis à Arano (entre Hernani et Goizueta). Spécialisée en Neurosciences, elle a obtenue sa thèse doctorale sur la mémoire autobiographique épisodique et les points de vues associés (Ecole doctorale Cerveau, Cognition Comportement, Université Pierre et Marie Curie, Paris VI). Ces quinze dernières années, elle travaille sur la compréhension des processus neurocognitifs qui ont un impact sur l’intégration mnémotechnique de nos expériences de vie en étudiant les éléments qui influencent ce processus : expériences corporelles dissociatives, processus narratifs, expériences de vie cumulées (affiliations: Brain, Body, and Self du département de Neurosciences de Karolinska Institutet (KI) à Stockholm ; Basque Cognition Brain Language à Donostia).
Tout au long des années, elle participe en parallele dans différentes expériences d’autogestion collectives (entre autre association de post-doc de KI, festival EHZ, entre-aide habitat & habitat collectif/squat, autoproduction collective (cidre, fruits, legumes, conserves…), projet d’agroforesterie).
Faisant le constat que les limites des neurosciences empêchent de répondre aux questions scientifiques d’une manière holistique et située, et par ailleurs souhaitant que sa recherche scientifique se rapproche de ses préoccupations sociales, elle rejoint la coopérative Atelier des Jours à Venir en avril 2024.
Pour Loretxu, les démarches de recherche participative telles qu’elles sont menées par l’Atelier des Jours à Venir permettent de faire de la science tout en intégrant les connaissances émanant des évènements de vies des personnes concernées par une question donnée. Elle réalise ainsi une jonction entre son travail en neurosciences sur les expériences de vie et son travail actuel d’intermédiation qui vient prendre en compte ces expériences de vie dans la production collaborative de connaissances nouvelles.

Lukas Barandiaran · Salarié
Contact : lukas.barandiaran@joursavenir.org
Lukas Barandiaran a rejoint l’Atelier des Jours à Venir en 2024.
Lukas a fait des études en Communication à l’Université de Deusto, à la faculté de Saint-Sébastien, où il habite, et il a fini ces études en 2017. En relation à ces études, il a continué à travailler comme pour des moyens de communications en basque comme l’hebdomadaire Argia et le journal Berria. Après la licence en Communication pourtant, ses intérêts lui ont amené par d’autres chemins, et il a fait le L3 en Philosophie à l’université Paris X Nanterre pendant le cours 2019-2020. Il a continué ces études avec un Master en Psychanalyse, Philosophie et Économie Politique à l’université Toulouse II Le Mirail, ce qu’il a fini en septembre 2023. Après cela, en 2024 il a travaillé pour préparer un projet doctoral, mais au dernier moment il n’a pas déposé le projet. Par contre, il a connu beaucoup de personnes et il a en parlé aussi avec beaucoup de personnes, et parmi ces contacts, il a précisément connu la coopérative. Et en voyant qu’il y avait des intérêts partagés, il s’est engagé avec la coopérative. En plus, pendant le cours 2024-2025 il est en train de faire un Master pour la Formation au Professorat (Master qui habilite pour être professeur en collège et lycée à l’État espagnol).
Parallèlement, en plus des travaux comme journaliste mentionnés, il a eu d’autres emplois, notamment celui de technique en participation citoyen à la mairie de Saint-Sébastien. Il s’est intéressé également aux langues, et en plus du français nécessaire pour faire les études, il a étudié le catalan et l’anglais. Ainsi, il a traduit quelques textes au basque. En outre, depuis qu’il était jeune, il s’est engagé dans de projets collectifs et militants : l’assemblée de jeunes du quartier ; des organisations non gouvernamentales ; une assamblée qui travaillait la touristification du quartier, etc. Il s’est impliqué avec son milieu, et en relation à ça, il lui a donné à sa vie une direction et un sens concrets, puisque il s’est enraciné et relié à travers de cela. En plus de tout cela, il a habité pendant plusieurs années dans un projet d’habitation collectif.
Médiation ou intermédiation ?
La notion de médiation peut renvoyer à des imaginaires variés qui pré-existent aux recherches participatives, par exemple en lien avec des actions de vulgarisation ou de communication scientifique, nous cherchons donc à spécifier de quoi nous parlons en ce qui concerne nos pratiques.
Dans le domaine de la recherche participative, certains proposent de substituer le terme d’intermédiateur, intermédiatrice à celui de médiateur, médiatrice. Un dossier a récemment été proposé par l’INJEP sur ce sujet, et nous considérons que la formulation des tâches qui relèveraient de l’intermédiation décrivent avec justesse nos pratiques. Dans notre cas, nous insistons notamment sur les tâches qui consistent à :
- animer les collectifs et les faire tenir sur la durée
- appuyer la légitimité des collectifs de commanditaires auprès des acteur·ices académiques
- assurer un co-portage des projets entre acteur·ices non-académiques, académiques, et intermédiateur·ices, en cohérence avec leurs capacités et responsabilités respectives
- expliciter et analyser la spécificité des questions, méthodologies de recherches et connaissances générées
- appuyer une vision de la recherche publique au service de la société en répondant à des questions posées par la société.
Nous notons également que la définition ci-dessus fait peu apparaître le travail que nous réalisons, en tant qu’intermédiateur·ices, aux côtés des chercheur·euses et au sein des institutions de recherche : expliciter et faire reconnaître la valeur de la participation. Le défi est bien de réaliser une recherche qui réponde aux mêmes exigences épistémiques et déontologiques qu’une recherche sans participation citoyenne. Relever ce défi nécessite d’analyser, de manière réflexive et collective, ce qu’apporte la participation citoyenne, sans transiger avec les exigences de la recherche professionnelle.
